Auteur : Kiera CASS
Éditeur : Robert Laffont (2014)

Résumé 1:

    Une seule candidate sera couronnée. Trois cents ans ont passé et les États-Unis ont sombré dans l’oubli. De leurs ruines est née Illeá, une monarchie de castes. Mais un jeu de télé-réalité pourrait bien changer la donne. La Sélection a bouleversé la vie …

de trente-cinq jeunes filles. Déchirées entre amitié et rivalité, les quatre candidates encore en lice resteront liées par les épreuves qu’elles ont dû surmonter ensemble. Entre les intrigues amoureuses et celles de la cour, c’est une lutte de tous les instants pour demeurer fidèles à leurs idéaux. America n’aurait jamais pensé être si près de la couronne, ni du coeur du Prince Maxon. À quelques jours du terme de la compétition, tandis que l’insurrection fait rage aux portes du Palais, l’heure du choix a sonné. Car il ne doit en rester qu’une…L’ultime volet de la trilogie best-seller international

Résumé 2:
La Sélection prend un ultime tournant. Quant à América, sa vie à changée pour de bon. Et elle est décidée à se battre. Pour Maxon. Mais d’autres concurrentes se sont dangereusement rapprochées du prince. La seule solution: Riposter…

Extrait 1:
     (Lettre de Maxon)Le 27 décembre, 23 h 00Ma chère America,
Je n’ai jamais écrit de lettre d’amour, alors pardonnez-moi si j’échoue…
Le plus simple, ce serait de vous dire que je vous aime. Mais cela ne se limite pas à ces trois mots. Je me suis tenu à distance par peur. Peur qu’en vous révélant l’étendue de mes sentiments, vous preniez peur, justement, et la fuite en même temps. Peur que quelque part au fond de votre cœur les braises de cet amour que vous portez à un autre ne s’éteignent jamais. Peur de commettre une erreur, une erreur monumentale qui vous poussera à vous retrancher dans ce monde silencieux qui est le vôtre. Aucune réprimande d’un percepteur, aucun coup de fouet de mon père, aucun moment de solitude ne me fait plus souffrir que la distance que vous avez établie entre nous.
Et vous prendre pour femme, c’est tout ce qui compte à mes yeux. Je vous aime. J’ai eu très longtemps peur de l’avouer, mais c’est à présent une certitude.
J’ignore combien de temps encore j’aurais hésité si je n’avais pas été obligé d’imaginer une vie sans vous. Je sais désormais que je n’en veux pas. America, mon amour, vous êtes le rayon de soleil qui transperce le feuillage. Vous êtes l’éclat de rire qui chasse la tristesse. Une brise fraîche un jour de canicule. La clarté au milieu de la confusion. Mon monde tourne autour de vous et vous êtes tout ce qui le rend vivable. Sans vous, je dépérirais.
Je vous aime, America.
À vous éternellement,Maxon.
Extrait 2:
     -Je vous veux, America, chuchote-t-il au creux de mon oreille. Je vous veux pour moi seul. Et je veux tout vous donner. Je veux vous donner des choses dont vous n’avez pas idée. Je veux…désespérément…
Son souffle se mêle au mien. C’est alors qu’on frappe à la porte. Si fort que je sursaute. J’étais perdue dans la chaleur de Maxon, dans ses paroles, dans son parfum. Nous nous tournons vers la porte, mais Maxon colle ses lèvres sur les miennes.
-Ne bougez pas. J’ai la ferme intention de poursuivre cet entretien.
Extrait 3:
     – A vrai dire, ça ne s’est pas passé comme çà. J’ai été comme qui dirait…encouragée à mettre mon nom au bas du formulaire.

Princesse, ça ne me tentait pas.
– Vraiment ?
– Vraiment.
– Si tu ne veux pas de la couronne, alors tu es celle qui la mérite le plus .
Extrait 4:
     -Brise moi le coeur, murmure-t-il. Brise le cent fois si ça te chante. De toute façon il a toujours été à toi.
Extrait 5:
     Jamais je n’ai connu quelque chose d’aussi douloureusement beau que ce baiser. Si seulement je pouvais le saisir dans un filet, le faire sécher entre les pages d’un livre, le conserver puis le montrer au monde, à l’Univers tout entier, et clamer haut et fort : Voyez, voilà ce que l’on ressent quand l’amour vous saisit.
Extrait 6:
     Je l’aime. Je ne peux pas mettre le doigt sur ce qui me rend si certaine de mes sentiments mais je le sais, aussi sûrement que je sais comment je m’appelle, de quelle couleur est le ciel, combien font deux plus deux.

Extrait 7:
     Mary ne me pose aucune question. Elle me débarrasse de ma robe mouillée, m’en propose une autre, me recoiffe, un sourire moqueur aux lèvres, et c’est toute pomponnée que je retourne au Boudoir. Il pleut toujours des cordes et je suis au septième ciel. Désormais la pluie va avoir une signification spéciale pour moi. Une fois sortie de ma bulle, je me rends compte que l’ultimatum des Renégats a plongé le palais dans un désarroi oppressant. Mes camarades sont nerveuses, elles ont la tête ailleurs.Murée dans le silence, Celeste est en train de se vernir les ongles et, de temps en temps, je vois ses mains trembler. Elle corrige les bavures et continue tant bien que mal. Un livre entre les mains, Elise semble fascinée par le déluge qui s’abat derrière la vitre. Aucune n’a le courage de finir ce qu’elle a commencé.
Extrait 8:
     Il m’attire vers lui et pose une main sur ma hanche. Je glisse une main dans la sienne et, de l’autre, je ramasse les pans de ma robe gorgés d’eau. Nous oscillons sur nous-mêmes, presque immobiles. Je plaque ma joue contre son torse, il appuie le menton sur mon crâne, et nous valsons au rythme de la pluie qui s’abat sur nous. Entre les bras de Maxon, j’ai l’impression que nos mauvaises expériences ont été gommées pour laisser place à une émotion simple, pure. Je ne dirais pas que c’est le destin qui nous a rapprochés, mais il y a quelque chose à l’œuvre qui nous dépasse. Je lève la tête et, toujours accrochée à Maxon, je l’embrasse. Les gouttes qui tambourinent sur le toit font un bruit d’enfer. Nous sommes seuls au monde.
Il m’a fallu du temps pour le comprendre, beaucoup de temps, mais la certitude me frappe à la façon d’un éclair.
J’aime Maxon. Pour la première fois, je le sens au plus profond de mon cœur. Et je l’accepte, tout naturellement.
Je l’aime.
Extrait 9:
     Je veux tout vivre avec toi, America. Je veux les vacances et les biberons, les semaines au rythme trépidant et les week-ends tranquilles. Je veux que des petits doigts laissent des traces de beurre de cacahouètes sur mon bureau. Je veux des plaisanteries que nous serions les seuls à comprendre et je veux qu’on se dispute, et tout le reste. Je veux faire ma vie avec toi.
Extrait 10:
     Et je repense aux pages lustrées du magazine avec mon portrait et le « 39 % » imprimé juste à côté. Il va falloir que j’attire l’attention de Maxon au cours du dîner. Il doit connaître les résultats du sondage. J’espère que cela va peser sur ses sentiments. J’espère. Je croise les doigts

Extrait 11:
      » Ils se marièrent et vécurent heureux jusqu’à la fin des temps  » ? Un peu limitié, comme programme.
Je suis prête à parier que ça va être mille fois mieux.
Extrait 12:
     (Lettre de Maxon)Le 26 décembre, 19 h 40Chère America,
Je repensais à notre premier baiser. Je suppose que « nos premiers baisers » serait plus conforme à la réalité, mais celui dont je parle, c’est le deuxième, celui que vous m’avez invité à partager avec vous. Vous ai-je déjà raconté ce que j’ai ressenti ce soir-là ? Ce n’était pas un premier baiser comme les autres. Jamais je n’ai connu quelque chose d’aussi douloureusement beau que ce baiser. Si seulement je pouvais le saisir dans un filet, le faire sécher entre les pages d’un livre, le conserver puis le montrer au monde, à l’Univers tout entier, et clamer haut et fort : Voyez, voilà ce que l’on ressent quand l’amour vous saisit.
Ces lettres sont terriblement gênantes. Je vais les brûler avant votre retour.Maxon.
Extrait 13:
    Personne ne le saura. Et vu que tu étais avec le prince, je ne poserai pas de questions. Quoi que tu ais fait, je croirai que c’était quelque chose d’important.
Extrait 14:
     Nous allons traverser des tempêtes, rencontrer des obstacles, c’est certain. Consentir à des compromis. Si la vie était un long fleuve tranquille, cela se saurait. Tout ne sera pas gai tous les jours, loin de là.
Extrait 15:
     -Vis ta vie. Sois aussi heureuse que possible, tourne le dos à ce qui n’a pas d’importance, et bats-toi.
Extrait 16:
     Quatre filles, un prince, trois perdantes qui quitteront bientôt le palais avec, dans leurs bagages, quelques anecdotes amusantes sur les semaines qu’elles auront passées ici. La compétition est lancée pour de bon.
Extrait 17:
     Notre dernière conversation s’est terminée sur une dispute. Je m’apprêtais à quitter le palais et je lui avais demandé de me laisser souffler quelque temps pour pouvoir tourner la page de la Sélection. Mais j’ai fini par rester, à ma grande surprise, et je ne lui ai même pas expliqué pourquoi.
Peut-être qu’il commence à perdre patience, lui aussi, que mon étoile a pâli à ses yeux. Il va falloir qu’il m’accorde son pardon.
Extrait 18:
     -Bonjour, mon trésor, me chuchote Maxon.
-Oh, ne commence pas !
Extrait 19:
     Il y a un autre type de beauté qui vient avec humilité et honnêteté.

Extrait 20:
     – Et pourquoi accepter, puisqu’il a encore le pourvoir de m’éjecter de la Sélection ? Quand il ne se prive pas de m’huilier, dès que ‘occasion se présente, sans que cela vous arrache une protestation ? Ce n’est pas de l’amour, Maxon. Vous ne savez pas ce que c’est, l’amour, le vrai.
– Je ne sais pas ce que c’est ? Avez-vous la moindre idée de ce que j’ai dû endurer…
– Maxon, vous m’avez dit que en aviez asse de nos disputes incessantes. Alors arrêtez de me donner des raisons de me disputer avec vous !
Je ‘éloigne à toutes jambes. Pourquoi je perds encore mon temps avec lui ? Je continue à me torturer pour un garçon qui n’a aucune idée de ce que c’est, la fidélité. Qui pense que l’amour, c’est choisir une femme comme on choisit des légumes au supermarché. Notre histoire est faussée dès le départ. Vouée à l’échec.
Extrait 21:
     Plus de caméras, plus d’appareils photo qui nous mitraillent. Il n’y a que nous sur terre, Maxon et moi . Il porte sa couronne, et l’uniforme avec l’écharpe bleu et les décorations militaires. Qu’est ce que j’ai dit la première fois que je l’ai vu dans cette tenue? Qu’on aurait pu le confondre avec un lustre, je crois. Et je souris repensant au périple qui nous a amenés ici, devant l’autel.
Extrait 22:
     Mais retenez ceci mes chères : même si les tensions vous éloignent les unes des autres chaque départ provoquera en vous un déchirement. Personne ne comprendra ce que vous avez traversé mieux que celles qui ont vécu la même chose. Vous vous disputez mais des soeurs se disputent aussi. Ce seront elles que vous appellerez presque tous les jours la première année terrifiée à l’idée de commettre un impair en quête de soutien moral. Quand vous organiserez des fêtes, ce seront les noms que vous mettrez tous en haut de la liste, juste en dessous des membres de votre famille. Elles feront parties de votre vie. De votre quotidien.
Extrait 23:
    Maxon s’agrippe à l’uniforme d’Aspen comme un noyé à sa boué.
-Elle doit vivre. Vous comprenez ? Elle doit vivre, quel qu’en soit le prix.
Aspen acquiesce et il m’attrape par le brasavec une force quasi surhumaine.
-Non ! Maxon, je t’en supplie !
-Sois heureuse, souffle-t-il en me serrant la main une dernière fois tandis qu’Aspen m’entraîne à l’extérieur de la salle.

Extrait 24:
     -Pardonne moi, Maxon.

-Npn c’est à toi de me pardonner. J’allais gâcher notre vie.
-Ne parle pas. Ne te fatigue pas pour rien, d’accord ?
-Regarde-moi, America.
Malgré la douleur, il sourit.
-Brise moi le coeur, murmure-t-il. Brise le cent fois si ça te chante. De toute façon, il a toujours été à toi.
-Chut
-Je t’aimerai jusqu’à mon dernier souffle. Chaque battement de mon coeur t’appartient. Je ne veux pas mourir sans te le dire.
-Arrête, s’il te plait. N’abandonne pas, Maxon. Je t’aime, s’il te plait, tiens bon !
Extrait 25:
     Le Bulletin passe comme en rêve. Assise sur mon fauteuil, je me dis que chaque seconde me rapproche un peu plus de mon départ. Si Maxon n’a pas le courage de clamer haut et fort son amour, comment trouverait-il le courage de me protéger de mon plus grand ennemi : son père? Je risque un coup d’œil vers ma gauche, là où sont installés mes camarades de l’Elite, et, les nerfs à fleur de peau, je cherche timidement la main de Celeste. A la seconde où elle sent mes doigts frôler les siens, elle pose sur moi un regard inquiet.
Qu’est-ce qui se passe?
En guise de réponse, je hausse les épaules.
Elle me serre la main. Un voile de tristesse vient assombrir ses traits. Pendant que des pseudo-experts en costume-cravate débitent des banalités, elle tend l’autre bras et prend la main de Kriss dans la sienne.
Quelques secondes plus tard, Kriss va chercher la main d’Elise.
Nous voilà toutes les quatre accrochées l’une à l’autre, comme une chaine humaine. La perfectionniste, la fiancée idéale, la diva… et moi.
Extrait 26:
    – Vous ne pouvez pas déclencher des guerres, vous ne savez pas cuisiner, vous refusez d’écrire des lettres d’amour…
– Tout à fait. La liste de mes défauts est interminable.
– Je m’en contenterai. Et je vais continuer à jouer aux devinettes puisque vous refusez de mettre vos sentiments par écrit. Au stylo rose. Avec des cœurs sur les i.
– Ce serait une très belle lettre d’amour. Mais je ne pense pas que vous deviez jouer aux devinettes par rapport à mes sentiments.
La respiration sifflante, je réponds :
– Eh bien, rien n’a été dit à haute et intelligible voix.
Extrait 27:
     L’obscurité est totale. Je me serre contre Maxon.
– Vous avez peur?
– Non.
– Moi non plus.
Nous sommes de fameux menteurs.
Extrait 28:
     I’m going to love you more thant any man has ever loved a woman, more than you ever dreamed you could be loved. I promise you that.
Extrait 29:
     Toujours agréable à lire mais j’avoue être déçue par le dénouement un peu trop « cousu de fil blanc ». Personellement, j’aurai préféré que l’auteur se centre un peu plus sur la préparation de l’Elite au métier de princesse. L’histoire d’amour est un peu trop tumultueuse; il s’aiment, ils s’aiment toujours mais c’est fini enfin bref ils ne savant pas ce qu’ils veulent et, aprés autant de difficultés, on a du mal à donner du crédit à ce final trop vite ficelé…
Extrait 30:
     Il n’est pas parfait, loin de là. Mais quand on est ensemble, j’ai l’impression d’être America, point barre. Pas une caste ni une sans-grade. Je ne le considère même pas comme un prince, en réalité. Il est lui, je suis moi.
Extrait 31:
     – […] C’est difficile de tout savoir des gens qui te sont proches, même ceux que tu aimes à la folie.
Extrait 32:
     – Rien ne vous y obligeait…
– Je sais. Mais parfois, l’important, c’est l’envie, pas l’obligation.

Extrait 33:
     Décidément, le courage se niche dans les endroits les plus inattendus.

Extrait 34:
– Je vais être forte, promis. Mais pas aujourd’hui.

Extrait 35:
For everything we’d said in the safe room, for everything we’d confessed to each other, for everything that had firmly settled in my heart, these small words were the most frightening things to pass between us. Because once they were out there, we could never take them back.