Auteur : Scott WESTERFELD
Éditeur : Pocket Jeunesse (2007)
Traducteur :Guillaume FOURNIER

 

Résumé :

    Qu’elle va être belle la vie quand Tally Youngblood aura seize ans. Après l’opération, elle ira chez les Pretties. Parce que la vie à Uglyville, ce n’est rien comparé à celle qui l’attend à New Pretty Town. Dans ce futur éloigné, les gens sont normaux …

jusqu’à seize ans. On les rend parfaits ensuite. Évidemment, ils ont alors tendance à tous se ressembler, parce qu’une fois qu’on a défini la perfection, on s’y tient. Et dans ce beau monde uniformisé, paradis high-tech, Tally se mariera et ira habiter en banlieue pour y perpétuer le cycle « vertueux ». Mais cette société idyllique n’a-t-elle pas oublié quelque chose? Et est-elle si parfaite? Tally devra attendre pour s’en assurer : son amie, Shay, a pris la poudre d’escampette. Plus question d’opération tant qu’elle ne l’aura pas ramenée. Un récit plein d’intelligence et d’originalité.

Extrait 1:

     « La nature n’avait pas besoin d’une opération pour être belle. Elle l’était, tout simplement »
Extrait 2:
     L’un des avantages de la beauté, c’est qu’on vous pardonne plus facilement d’être insupportable.
Extrait 3:

     – Oh, alors ton prochain projet consiste à te faire tuer. Ça sera encore plus fort que ton truc actuel.
– Quel truc ?
Peris roula des yeux.
– Ce coup fumant qui consiste à rester moche. Drôlement mystérieux.
Extrait 4:
     Dans le monde de l’extrême beauté les gens normaux sont un danger.
Extrait 5:

     Je n’ai pas peur d’avoir l’air de ce que je suis.
Extrait 6:
     Tally savait maintenant qu’à la Fumée les choses ne perdaient jamais rien de leur valeur. On ne les jetait pas ou on ne les donnait pas sous prétexte qu’elles étaient trop vieilles ou cassées. Tout était réparé, réassemblé, recyclé, et ce qui ne pouvait pas servir à l’un était échangé auprès d’un autre. Peu d’objets étaient donnés à la légère.[…]En ville, tout ce qu’elle désirait était presque aussitôt à sa disposition. Cependant, les objets de la ville étaient toujours jetables, remplaçables, aussi interchangeables que les T-shirt, blouson et jupe de son uniforme de dortoir. Ici, à la Fumée, les objets vieillissaient, au fil du temps, portant leur histoire sur eux, des petits chaos, rayures et autres déchirures.
Extrait 7:

     – Atteindre à la beauté ne modifie pas uniquement l’apparence, comprit-elle.
– Non, dit David. ça change aussi la façon de penser.
Extrait 8:
     Et les gens s’entretuaient pour de simples questions de couleur de peau. Alors, qu’est-ce que ça peut faire si tout le monde se ressemble? C’est la seule manière de rendre les gens égaux.
Extrait 9:

     The early summer sky was the color of cat vomit.
Extrait 10:
     « -Eh bien, Shay, lequel est ton meilleur côté selon toi ?
– Pourquoi faut-il que je sois symétrique ? Je préfère avoir un visage avec deux côtés différents. »

Extrait 12:
     Faire ce qu’on attend de vous est toujours rasoir. je ne vois pas ce qu’il peut y avoir de pire qu’être obligé de s’amuser. (p.58)

Extrait 14:
     Dans quelle mesure sont-ils différents?
Quelle sensation cela fait-il d’être beau? Qu’y a t-il vraiment derrière ces grands yeux délicats?

Extrait 15:

     C’est ce qu’ils vous font de pire, à tous. Le plus gros dégâts est déjà commis avant même qu’ils prennent le scalpel : on vous lave le cerveau pour vous convaincre que vous êtes moches.
Extrait 16:
     « -Ecoute, Tally. Au fond, je m’en fiche. Ce qu’il y a en toi m’importe beaucoup plus.
-Mais tu commences par voir mon visage. Tu réagis à la symétrie, à la couleur de peau, à la forme des yeux. Et tu estimes ce qu’il y a en moi d’après l’ensemble de tes réactions. Tu es programmé pour ça ! » p.289

Extrait 17:

     Il y a parfois du bon dans certaines idées fausses.
Extrait 18:
     Prends les montagnes et, après la brèche, continue sur ta lancée
Jusqu’à ce que tu en trouves une longue et plate.
La mer est froide, attention aux brisures.
À la deuxième, commets la pire erreur.
Quatre jours plus tard, suis le côté que tu détestes,
Et cherche dans les fleurs des yeux d’insectes de feu.
Quand tu les auras trouvés, profite de la balade,
Puis attends la lumière sur le mont chauve.

Extrait 19:

     Shay parvint à la photo pleine page d’une femme vêtue d’une sorte de sous-vêtement moulant, évoquant une combinaison de plongée à lacets.
– Nom de… fit Tally.
– Ouais.
La femme semblait à l’agonie, les côtes saillantes, les jambes si fines que Tally se demanda par quel miracle elles ne se brisaient pas sous son poids. Ses coudes et ses os pelviens pointaient comme des aiguilles. Et pourtant elle se tenait là, souriante, dénudant fièrement son corps, comme si elle venait de subir l’Opération et n’avait pas réalisé qu’on lui avait retiré beaucoup trop de graisse. […]
– Qu’est-ce qui a bien pu lui arriver, la pauvre?
– C’est une mannequin.
– Un quoi?
– Une espèce de Pretty professionnelle. Être belle est dans son cas un métier, en quelque sorte.
– Et elle est en sous-vêtements parce que…? commença Tally avant qu’un souvenir lui revienne en mémoire. Elle a cette maladie! Celle dont les professeurs nous parlaient toujours. […]
Tally fixa la photo en frissonnant. Pourquoi vouloir revenir à ça?
Extrait 20:

Les hommes aux cheveux filandreux sont des musiciens, les plus moches sont des hommes politiques et quelqu’un m’a dit que les gras doubles sont principalement des comiques.
Extrait 21:

     – Ne ralentis surtout pas ! lui cria Shay.
Tally la suivit à fond de train. Elle pouvait distinguer les ruines à distance : des flèches noires brisées qui se dressaient vers le ciel au-dessus des arbres. Et au-delà, une surface scintillante sous la lune qui pouvait être la mer. Elles se trouvaient vraiment très haut !
Elle entendit un hurlement de plaisir en arrivant au sommet. Shay avait disparu. Tally se pencha pour accélérer encore.
Soudain la planche se déroba sous elle – elle s’enfonça simplement sous ses pieds, la projetant dans le vide. Il n’y avait plus de piste.
Extrait 22:
      » Tout est tellement immense, murmura Tally.
– C’est une chose que l’on ne voit pas de l’intérieur, dis Shay. A quel point la ville est minuscule, et a quel point elle peut nous empêcher de voir plus grand. »Extrait 23:
     Tally ! c’est bien toi.
Il s’agissait de Say. Et elle était Pretties.
Extrait 24:
     La première phrase du roman est:
« En ce début d’été, le ciel avait une couleur de vomi de chat. »
Je trouvais quand même amusant de le souligner!

Extrait 25:

     « – Tu ne crois tout de même pas à ces âneries comme quoi il n’y aurait qu’une manière d’être beau et que l’humanité serait programmée pour être d’accord avec cette idée ? »
Extrait 26:
     “Faites de moi une Pretty”

Extrait 27:
     Dans le monde des Ugliesjeune fille Tally à bientôt 16ans elle vas subir une oépration pour devenir Pretties une grande responsabilité , elle vas faire la rencontre de Shay qui fut impressionnée par Tally , Shay veut à tout pris convaincre Tally de basculé dans le côté obscur , elles vont donc faire des tas de bétises jusqu’au jour au Shay décida de partir quand à Tally elle refusa pour se rendre dans la ville de Pretties jusqu’à la dernière minute avant son opération elle y croyais jusqu’à se que les spécials circonstance viennent la chercher pour la questionner sur la disparaition de Shay va t-elle devenir Pretties ,Va t’elle retrouver Shay …

Extrait 28:
     “Ce que tu fais et la façon dont tu penses te fait belle,”
-Yasmeen

Extrait 29:

     Tally enfonça les mains dans les poches de son blouson et écarta les bras pour offrir une meilleure prise au vent. Une autre rafale survint, la soulevant légèrement, et allégea quelque peu sa planche. L’une des diodes du détecteur de métal se remit à clignoter.
Pareille à un oiseau, les ailes déployées, Tally reprit de la hauteur.
(p.160/161)
Extrait 30:

-Tu me trouves belle.
-Oui. Ta façon d’agir, de penser te rend belle. » p.291
Extrait 31:

     Tally se demanda ce qui importait au bout du compte: l’Opération ou les lésions? La beauté n’était-elle qu’un appât pour conduire tout le monde sous le scalpel? Ou les lésions représentaient-elles la touche finale de la beauté? Puisque tout le monde avait la même tête, il était peut être logique que tout le monde pense de la même façon.
Extrait 32 (pour voir en entier allez voir l’extrait 38):
     – Et que tout le monde est moche.
– Ce qui veut dire que personne ne l’est.

Extrait 33:

     Tout ce qui brille ne permet pas de léviter.
Extrait 34:

Tous les jours de sa vie, elle avait insulté les autres Uglies qui l’avaient insultée en retour. Gros-Lard, Cochonou, le Squelette, la Pustule, le Monstre – autant de surnoms que les Uglies se donnaient entre eux, gaiement et sans réserve. Mais de manière équitable, sans exception, afin que personne ne se sente exclu par la faute de quelque accident de naissance. Et personne n’était même privilégié par les hasards de la génétique. C’était bien la raison pour laquelle tout le monde était rendu beau au bout du compte.
Extrait 35:

     A l’école, on apprenait qu’il existait un certain genre de beauté que chacun était en mesure de constater. De grands yeux et des lèvres pleines comme chez un enfant ; une peau claire et lisse; des traits symétriques; ainsi qui mille autres petits détails. Des éléments caractéristiques très recherchés, qu’on ne pouvait s’empêcher de voir. Au terme d’un million d’années d’évolution, le cerveau humain les avait assimilés en tant que normes esthétiques.
Extrait 36:
     Les visages familiers dans la foule étaient hagards, sales, effondrés par le choc et la défaite, mais Tally se rendit compte qu’elle ne les trouvait plus moches. C’était l’expression glaciale des Specials, aussi beaux soient-ils, qui lui faisait horreur désormais.

Extrait 37:

     Partout où elle allait, les regards se détournaient. Pourtant, elle ne s’était jamais sentie aussi visible.
Extrait 38:
     – Mais comment vivent les gens là-bas, Shay ? Comme les Rouillés ? En brûlant des arbres pour se chauffer, en enfouissant leurs détritus partout ? C’est mal de vivre dans la nature. Sauf si tu as l’intention de te comporter comme un animal.
Shay secoua la tête en soupirant.
– Ça, c’est ce qu’on t’apprend à l’école, Tally. Et ces gens ne brûlent pas des arbres et tout ça. C’est juste qu’ils ne mettent pas un barrière entre eux et la nature.
– Et que tout le monde est moche.
– Ce qui veut dire que personne ne l’est.

Extrait 39:

     À travers le rideau de branches et de décombres, des formes géométriques étaient apparues – une succession de rectangles alignés. Elle fit descendre sa planche et vit qu’elle survolait une piste de rails métalliques disposés sur des traverses en bois – comme des montagnes russes, en plus gros. La piste se prolongeait en ligne droite à perte de vue.
*Prends les montagnes et, après la brèche, continue sur ta lancée jusqu’à ce que tu en trouves une longue et plate.*
Cette chose était une montagne russe, mais longue et plate.
— À quoi est-ce que ça pouvait bien servir ? s’interrogea-t-elle à voix haute.
Quel plaisir pouvait-on trouver à évoluer sur une montagne russe sans virages ni descentes ?