Auteur : Scott WESTERFELD
Éditeur : Pocket Jeunesse (2007)
Traducteur :Guillaume FOURNIER
Résumé :
jusqu’à seize ans. On les rend parfaits ensuite. Évidemment, ils ont alors tendance à tous se ressembler, parce qu’une fois qu’on a défini la perfection, on s’y tient. Et dans ce beau monde uniformisé, paradis high-tech, Tally se mariera et ira habiter en banlieue pour y perpétuer le cycle « vertueux ». Mais cette société idyllique n’a-t-elle pas oublié quelque chose? Et est-elle si parfaite? Tally devra attendre pour s’en assurer : son amie, Shay, a pris la poudre d’escampette. Plus question d’opération tant qu’elle ne l’aura pas ramenée. Un récit plein d’intelligence et d’originalité.
Extrait 1:
– Quel truc ?
Peris roula des yeux.
– Ce coup fumant qui consiste à rester moche. Drôlement mystérieux.
Extrait 5:
– Non, dit David. ça change aussi la façon de penser.
– Pourquoi faut-il que je sois symétrique ? Je préfère avoir un visage avec deux côtés différents. »
Quelle sensation cela fait-il d’être beau? Qu’y a t-il vraiment derrière ces grands yeux délicats?
Extrait 15:
-Mais tu commences par voir mon visage. Tu réagis à la symétrie, à la couleur de peau, à la forme des yeux. Et tu estimes ce qu’il y a en moi d’après l’ensemble de tes réactions. Tu es programmé pour ça ! » p.289
Extrait 17:
Jusqu’à ce que tu en trouves une longue et plate.
La mer est froide, attention aux brisures.
À la deuxième, commets la pire erreur.
Quatre jours plus tard, suis le côté que tu détestes,
Et cherche dans les fleurs des yeux d’insectes de feu.
Quand tu les auras trouvés, profite de la balade,
Puis attends la lumière sur le mont chauve.
Extrait 19:
– Nom de… fit Tally.
– Ouais.
La femme semblait à l’agonie, les côtes saillantes, les jambes si fines que Tally se demanda par quel miracle elles ne se brisaient pas sous son poids. Ses coudes et ses os pelviens pointaient comme des aiguilles. Et pourtant elle se tenait là, souriante, dénudant fièrement son corps, comme si elle venait de subir l’Opération et n’avait pas réalisé qu’on lui avait retiré beaucoup trop de graisse. […]
– Qu’est-ce qui a bien pu lui arriver, la pauvre?
– C’est une mannequin.
– Un quoi?
– Une espèce de Pretty professionnelle. Être belle est dans son cas un métier, en quelque sorte.
– Et elle est en sous-vêtements parce que…? commença Tally avant qu’un souvenir lui revienne en mémoire. Elle a cette maladie! Celle dont les professeurs nous parlaient toujours. […]
Tally fixa la photo en frissonnant. Pourquoi vouloir revenir à ça?
Les hommes aux cheveux filandreux sont des musiciens, les plus moches sont des hommes politiques et quelqu’un m’a dit que les gras doubles sont principalement des comiques.
Extrait 21:
Tally la suivit à fond de train. Elle pouvait distinguer les ruines à distance : des flèches noires brisées qui se dressaient vers le ciel au-dessus des arbres. Et au-delà, une surface scintillante sous la lune qui pouvait être la mer. Elles se trouvaient vraiment très haut !
Elle entendit un hurlement de plaisir en arrivant au sommet. Shay avait disparu. Tally se pencha pour accélérer encore.
Soudain la planche se déroba sous elle – elle s’enfonça simplement sous ses pieds, la projetant dans le vide. Il n’y avait plus de piste.
– C’est une chose que l’on ne voit pas de l’intérieur, dis Shay. A quel point la ville est minuscule, et a quel point elle peut nous empêcher de voir plus grand. »Extrait 23:
Il s’agissait de Say. Et elle était Pretties.
« En ce début d’été, le ciel avait une couleur de vomi de chat. »
Je trouvais quand même amusant de le souligner!
Extrait 25:
-Yasmeen
Extrait 29:
Pareille à un oiseau, les ailes déployées, Tally reprit de la hauteur.
(p.160/161)
-Tu me trouves belle.
-Oui. Ta façon d’agir, de penser te rend belle. » p.291
Extrait 31:
– Ce qui veut dire que personne ne l’est.
Extrait 33:
Tous les jours de sa vie, elle avait insulté les autres Uglies qui l’avaient insultée en retour. Gros-Lard, Cochonou, le Squelette, la Pustule, le Monstre – autant de surnoms que les Uglies se donnaient entre eux, gaiement et sans réserve. Mais de manière équitable, sans exception, afin que personne ne se sente exclu par la faute de quelque accident de naissance. Et personne n’était même privilégié par les hasards de la génétique. C’était bien la raison pour laquelle tout le monde était rendu beau au bout du compte.
Extrait 35:
Extrait 37:
Shay secoua la tête en soupirant.
– Ça, c’est ce qu’on t’apprend à l’école, Tally. Et ces gens ne brûlent pas des arbres et tout ça. C’est juste qu’ils ne mettent pas un barrière entre eux et la nature.
– Et que tout le monde est moche.
– Ce qui veut dire que personne ne l’est.
Extrait 39:
*Prends les montagnes et, après la brèche, continue sur ta lancée jusqu’à ce que tu en trouves une longue et plate.*
Cette chose était une montagne russe, mais longue et plate.
— À quoi est-ce que ça pouvait bien servir ? s’interrogea-t-elle à voix haute.
Quel plaisir pouvait-on trouver à évoluer sur une montagne russe sans virages ni descentes ?
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